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Nouveaux pays éligibles (ou exclus) du Visa Waiver Program : ce qu’il faut savoir

Le Visa Waiver Program (VWP) permet aux citoyens d’un certain nombre de pays de voyager au États-Unis sans visa, pour des séjours jusqu’à 90 jours à des fins de tourisme, d’affaires ou de transit. Ce programme vise à faciliter les échanges internationaux tout en renforçant la sécurité aux frontières. Au fil du temps et des gouvernements, ce programme d’exemption de visa peut faire l’objet d’ajustements. Autrement dit, des pays peuvent être ajoutés, des modifications de critères peuvent intervenir et des pays peuvent tout bonnement être retirés de la liste. Pour les voyageurs, il est essentiel de connaître ces évolutions, car elles déterminent l’obligation ou non de demander un visa classique pour se rendre aux USA.

Le VWP : rappel des principes et critères

Vous vous apprêtez à voyager pour la première fois aux États-Unis, il est important de savoir ce qu’est le Visa Waiver Program.

Principes de base

Le VWP est administré par le Département de la Sécurité intérieure (DHS), en consultation avec le Département d’État. Il permet aux ressortissants de pays participants, dont un grand nombre des pays de l’Union européenne, de circuler vers les États-Unis sans visa, pour des séjours allant jusqu’à 90 jours maximum pour faire du tourisme, dans le cadre des affaires ou pour un transit.

Toutefois, même pour les voyageurs des pays concernés, l’autorisation ne s’obtient pas automatiquement. Ces derniers ont une démarche à faire et doivent effectuer une demande d’ESTA (Electronic System for Travel Authorization) en ligne avant le départ.

L’ESTA permet aux autorités américaines d’effectuer une pré-vérification sur les voyageurs en amont, mais l’admissibilité finale sur le sol américain est déterminée à l’arrivée à l’aéroport par les agents de la Douane et de la Protection aux frontières (CBP).

Conditions d’éligibilité d’un pays au Visa Waiver program

Pour qu’un pays puisse rejoindre ou rester dans le VWP, il doit satisfaire à un ensemble de critères stricts, notamment :

  • Un taux de refus de visas non-immigrants (B1/B2) faible (généralement moins de 3 %) ;
  • L’émission de passeports sécurisés (idéalement biométriques) ;
  • Une coopération avec les autorités américaines en matière de partage de renseignements, de lutte antiterroriste, de contrôles d’immigration et de sécurité aux frontières ;
  • La capacité à maintenir des normes élevées de sécurité des documents et des frontières, etc.

Aussi, le secrétaire à la Sécurité intérieure (avec le secrétaire d’État) peut retirer ou suspendre la désignation d’un pays à tout moment s’il existe une menace crédible.

Enfin, il est impératif de savoir que la loi Visa Waiver Program Improvement and Terrorist Travel Prevention Act (2015) a introduit des restrictions supplémentaires. À savoir que toute personne ayant voyagé après le 1ᵉʳ mars 2011 dans des pays considérés comme « de préoccupation » (Iran, Irak, Syrie, Libye, Somalie, Soudan, Yémen, Corée du Nord) ou les détenteurs de certaines double nationalités peut être exclue du VWP.

Nouveaux pays ajoutés récemment au programme

Au fil du temps, le VWP a été étendu à certains pays

Le cas d’Israël en 2023

L’une des dernières grandes entrées dans le programme est celle d’Israël, officiellement intégré le 19 octobre 2023. Cet ajout était le résultat d’un long processus de traitement et d’évaluation, incluant des discussions sur les passeports électroniques, le traitement équitable des voyageurs arabes et les obligations de sécurité.

Le cas du Qatar en 2024

Plus récemment, le Qatar a été désigné pour rejoindre le VWP, avec une entrée en vigueur le 21 novembre 2024. Une évolution notable puisque le Qatar devient l’un des rares pays majoritairement musulmans à bénéficier de ce privilège (avec Brunei).

Le cas exceptionnel de la Roumanie en 2025

En janvier 2025, les États-Unis ont annoncé que la Roumanie deviendrait membre du VWP à partir du 31 mars 2025.

Toutefois, ce plan a été suspendu le 25 mars 2025 en raison d’un examen de sécurité supplémentaire, et la désignation a été retirée le 2 mai 2025. Cela montre que même une fois annoncée, l’entrée d’un pays dans le VWP peut tout à fait être remise en cause.

Pays exclus ou suspendus : implications et risques

Comme nous venons de le voir, le partenariat VWP entre les USA et un autre pays du monde n’est pas irrévocable. Un état peut perdre son statut s’il ne respecte plus les critères de sécurité, s’il présente des risques de sécurité ou d’immigration, ou si des événements externes le nécessitent.

Pour le cas roumain, malgré une annonce initiale, le processus a été annulé en raison de préoccupations de sécurité.

Inéligibilité individuelle pour certains voyageurs

Même dans un pays participant, des individus peuvent être exclus du VWP selon leur historique de voyage, leurs nationalités, ou d’autres critères. Comme nous l’avons vu précédemment, un voyage après le 1ᵉʳ mars 2011 dans l’un des pays « de préoccupation » peut rendre une personne inéligible.

Une double nationalité (Iran, Irak, Syrie, Soudan, Yémen, Corée du Nord, ou Cuba dans certains cas) peut également constituer un facteur d’exclusion.

Ainsi, la participation d’un pays ne garantit pas automatiquement un laissez-passer pour tous ses citoyens.

Pourquoi ces changements impactent les voyageurs ?

Découvrons pourquoi l’entrée ou l’exclusion d’un pays dans le Visa Waiver Program impacte directement les voyageurs qui souhaitent se rendre aux États-Unis.

Tout d’abord, l’ajout de nouveaux pays dans le VWP allège considérablement les formalités à réaliser pour les voyageurs concernés. Plus besoin d’entretiens de visa, moins de paperasse, une démarche à faire en ligne en quelques minutes et des délais de traitement beaucoup plus courts. Pour les ressortissants qataris ou israéliens récemment ajoutés, cela signifie un accès facilité vers les États-Unis.

Cependant, le cas roumain montre qu’une entrée annoncée peut être annulée avant sa mise en œuvre. Les voyageurs doivent donc toujours vérifier à la dernière minute l’état du VWP pour leur pays. En outre, chaque pays ajouté est soumis à des examens rigoureux et à des contrôles périodiques pour garantir la conformité continue. Tout manquement peut entraîner un retrait.

Obligation de l’ESTA et anticipation

La demande d’ESTA doit être faite avant le départ, idéalement dès que le voyage est planifié. Il ne faut pas attendre le dernier moment, l’une des erreurs à éviter lors de son premier voyage aux USA, au cas où les autorités américaines souhaiteraient avoir des informations supplémentaires concernant le voyageur.

Ne pas avoir un ESTA approuvé peut conduire à un refus d’embarquement ou à un refus d’entrée dans le pays.

Voici quelques conseils pour que tout se passe bien :

  • Vérifiez que votre pays fait bien partie du VWP ;
  • Consultez les sources officielles (site du Département d’État USA, du DHS ou du CBP) pour confirmer la liste à jour des pays participants ;
  • Vérifiez votre admissibilité personnelle : même si votre pays est éligible, assurez-vous que vous ne vous trouvez pas dans une catégorie exclue pour motif de sécurité, antécédents ou nationalité ;
  • Demandez l’ESTA assez tôt : le délai optimal est d’au moins 72 heures avant le départ, mais il est conseillé de le faire dès que possible ;
  • Vérifiez la validité du passeport : il faut un passeport biométrique ou électronique, selon les exigences du VWP. Certains passeports anciens ou non-conformes peuvent être exclus ;

Suivez les actualités : étant donné que des décisions politiques ou sécuritaires peuvent conduire à des retraits ou suspensions, restez vigilant jusqu’à la date de votre voyage.

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